MAROC Le Haut Atlas 2019
013 Août 2019: J-2
Le 4x4 est presque complétement chargé. Il ne reste que la nourriture fraiche et les animaux à installer, puis en route vers la première étape à Saint Gilles Croix de Vie pour déposer les animaux qui vont rester en vacances.
J'ai encore un peu de boulot pour saisir les waypoints des différentes routes de l'Atlas, mais je pourrais continuer un peu tous les jours. C'est un boulot assez long.
Le 15 Août
J 0 (Zéro). C'est le départ vers une nouvelle aventure. Bon, comme d'habitude je pars en ayant encore quelques trucs à finir au niveau des GPS.
Ce n'est qu'un demi départ car nous allons à St Gilles déposer les animaux. Elles (les "animelles") sont contentes d'aller au bord de la mer et de ne pas aller sur les pistes "Orangina" se faire secouer les puces.
Ne pas rouler trop vite car je suis surveillé par la chatte !!!
Surtout qu'hier au courrier j'ai encore reçu un excès de vitesse, 85 pour 80 avec véhicule banalisé roulant !!! Les vaches !
Bon samedi départ vers le Sud.
Le 17 Août,
Je quitte Saint Gilles pour rejoindre Mont de Marsan par l'autoroute sans péage ou les petites routes plus sympas.
C'est une journée rouge suivant Bison Futé, mais sur mes départementales c'est souvent très calme. Et sans radar !!!
Vers midi, je trouve un coin au bord de mer pour casser la croûte. C'est un petit port avec peu de touristes, pas loin de La Rochelle. Le problème c'est la marée basse et les bateaux sont posés su la vase. Comme le ciel est gris, c'est moins beau.
Ensuite un peu de route pour rejoindre l'autoroute pour passer la Gironde par Bordeaux. Là je retrouve les bouchons sur une douzaine de km. Ensuite ça roule mieux jusqu'à attaquer les lLandes. Et la accordéon pas vraiment musical. Je reparamètre le GPS et sors aussitôt de ces bouchons pour traverser les forêts de pins sur des petites routes interminables. Les quelques villages n'ont ni glace ni bistrot ouvert !
Il est temps d'arriver pour déguster un Magnum chocolat Extrème et un grand verre d'eau fraiche.
Le 18 Août
Relâche avec ma fille et mes petits enfants.
Ensuite je regange les arènes derrière lesquelles je suis garé.
Le 20 Août,
La nuit a été fraiche car à 1200 m d’altitude, il fait frais, et en plus il a plu toute la nuit. Ce matin réveil humide, car il a fallu vider la poche d’eau que la toile formait et une partie s’est déversée dans le 4x4 sur la banquette.
Ce soir le coussin est sec. Il y avait des chasseurs au loin, car j’ai entendu un coup de fusil et j’ai aperçu deux gars avec des casquettes orange fluo. On ne peut pas les rater. Départ vers l’Ouest ce matin en suivant le GPS. La route est jolie et le temps s’améliore au fil de kilomètres. En plus je descends, donc la température monte. Le soleil arrive vers 10h00 et je m’arrête prendre de l’essence et une baguette à une station service. Un peu plus loin, je trouve un bistrot pour mon café solo. Et ensuite la route jusqu’à midi et demi où je m’installe au bord d’une rivière pour déjeuner et lire un peu au soleil. C’est agréable.
A 13h45 il est temps de repartir, le GPS me fait encore aller vers l’Ouest. Je commence à douter , car je veux bien éviter Madrid, mais là, ça fait beaucoup. Bon je continue et on verra bien. Vers 15h00 il me fait tirer vers le Nord-Ouest, alors que ma destination est plein Sud. Je m’arrête pour vérifier les paramètres et découvre que la fonction Détours Avancés est activée !! Je regarde l’aide et comprends qu’il me fait éviter les routes en travaux…. En allant vers le Portugal ! Sachant qu’en été en Espagne comme en France il y a des travaux partout, je ne suis pas près d’arriver. Je désactive la fonction et gagne d’un coup plus de 70 km. Sauf que je suis au milieu de nulle part, dans la montagne et que les routes sont petites, étroites et sinueuses…. Je roule jusqu’à 16h00 en me disant que je vais faire une pause eskimo. Mais rien, pas de glace à la station où je demande, un village avec un bistrot et des glaces, juste après un croisement et pas de place pour m’arrêter, bref ce n’est que vers 17h30 que j’assouvi enfin mon désir de fraicheur. Ensuite je passe Coria, il me reste une centaine de km et commence à chercher un endroit ou me poser. Il y a une rivière qui passe et j’essaie de la rejoindre au loin quand je croise un 4x4 de paysans qui me disent que je ne peux pas y aller et que je dois faire demi tour. Ils attendent même plus loin pour voir si j’ai bien fait ce demi tour. Je continue la route et à une trentaine de km de Caceres, je trouve un coin sympa sous les chênes verts.
Personne ne m’empêche de rester, au contraire, ceux qui passent me saluent. Dîner, lavage, vaisselle, kiné et blog en attendant la pénombre pour me doucher et aller dormir quand il fera plus frais.
Le 21 Août,
Cette nuit il a fait chaud, même très chaud et il y a eu du vent. Je me suis levé vers 5h00 pour attacher le auvent. Après difficile de dormir avec la chaleur. Quand je suis parti vers 8h et demi, il faisait déjà 24°C.
Sur la route je passe devant Carrefour et j’en profite pour refaire les pleins : essence, eau, bière, fruits etc….et un vrai café ! Le long du chemin je passe près d’un grand lac presqu’à sec. Voir photo.
C’est la jonction entre deux ou trois rivières…..
Ensuite la route jusqu’à midi ou je m’installe dans un endroit sans ombre. Les chênes sont parqués car c’est un région d’élevage et tout est clos. J’en profite pour dérouler le grand auvent. Il faudra que je lui donne un coup de dégrippant, il a les articulations dures.
Mais le plus dur a été de l’enrouler et de le ranger tout seul. C’est lourd et il était brûlant !!! J’en ai quand même profiter pour changer les cartes GPS de la carte de 16 Go à une 32 Go achetée ce matin, car avec les points saisis pour les pistes marocaines, je n’avais plus d’espace disponible. Je reprend la route vers le Sud et vers 4 heures, je cherche un coin pour faire mon goûter. Rien que des clôtures et des portails….. J’arrive en plus à Séville que je traverse. Et qu’est ce que je trouve à la sortie, un Carrefour !!! Comme j’avais une envie pressante, je m’y arrête. La faïence blanche ça change de l’herbe sèche ! Sur le parking je goûte d’une poire et d’une pêche melocoton. En remontant dans Zita, je regarde le thermomètre, il fait presque 42° dehors ;
heureusement la clim marche bien, et pas à fond encore. Vers 6 heures je cherche un bivouac et ne trouvant rien d’accessible, je regarde sur le site IOverlander et il y a un point près d’un lac à 8km de là. J’y vais mais comme l’endroit n’est pas top, je m’arrête et continue le chemin à pied pour voir si c’est mieux. Après 300 m je découvre un super endroit et m’y installe.
Ce soir j’entends les jeunes jouer sur la « playa » au loin. C’est calme. Demain il me restera environ 150 km pour rejoindre le bateau à Algéciras. PS : pour les amateurs du blog, je suis passé par hasard hier à Salamanca devant le garage IVECO… Il n’a pas changé.
Le 22 août,
Ce matin levé de bonne heure car j’ai un bateau à prendre. Bon je n’ai pas vraiment d’horaire car j’ai un billet « open » ce qui fait que je prends le premier bateau en partance. Le soleil se lève sur le lac, c’est calme.
Je reprends mes petites routes, en approchant de la pointe Sud le vent se lève aussi et souffle de plus en plus fort que j’approche d’Algeciras. Je fais le plein d’essence et le pompiste est admiratif devant Zita’xi…. Il me demande si je vais au Maroc, je confirme. Avant d’arriver au port, je m’arrête boire un café sur le promontoire du cap Tarifa. Temps exécrable, je reste à l’intérieur du bistrot.
Ensuite je rejoins le port, par un long parcours fléché orange qui me fait faire le tour de la ville. Commence alors l’attente.
Au bout d’une heure trente environ, l’embarquement commence.
Je suis le seul 4x4 et il n’y a qu’un camping car. Ça sent le fin de l’été…. A bord, je fais les formalités douanières et je passe au self déjeuner d’un plat de riz et calamar au noir de sèche. Le bateau sort du port et je vais sur le pont faire la photo des 2 continents, à gauche l’Afrique et à droite l’Europe.
En arrivant sur le nouveau port de Tanger, à 40 km au Nord de la ville, nous attendons un pilote pour entrer le navire. Je discute avec un émigré afghan qui vit en Angleterre et qui vient passer 10 jours au Maroc en vacances avec femme et enfants. Et aussi avec un marocain qui fait des allers/retours réguliers. Je leur demande de me lire l’inscription en arabe qui figure en grand sur la montagne. Pas concluant, ça parle du roi, de dieu et du Maroc, mais je n’ai pas eu la traduction exacte. Nous débarquons après plus d’une heure d’attente en rade, ce qui fait râler les habitués….
Au poste frontière de police, un officier vient me demander de décoller la mappemonde qui est sur le côté du 4x4. Je lui dis que ce n’est pas possible. Il m’explique que c’est une insulte à son pays car le Saraha occidental est représenté indépendant du Maroc qui le revendique depuis longtemps. J’obtiens l’accord de découoer uniquement ces 2 pays, ainsi il n’y a qu’un rectangle sable à la place. Céline aura un petit boulot de Photoshop à faire pour réunifier ces 2 pays ! C’est plus facile qu’en politique…. En sortant du port j’achète une carte téléphone et internet pour le mois et pour 10 Euros. Ensuite direction Tanger centre ville pour passer à la banque prendre des Dirhams. Je trouve une place dans un zone sans parcmètre et donne 1 Euro au placier pour surveiller Zita. Je vais à la banque BMCI, filiale de la BNP, puis je pars vers la plage où il souffle un vent de sable violent. A Tanger, c’est toujours comme ça me dit-on. En marchant je vois une patisserie et entre prendre un crêpe carrée. Je tends mon billet de 100 D. Comme elle ne coûte que 3D, le vendeur me l’offre. On y passera demain avec Sylvie prendre un gâteau. Je rentre dans un bistrot prendre un jus de fruits frais, miam miam c’est bon !
Ensuite je retrouve le 4x4 et pars chercher le Camping près des grottes d’Hercule. J’arrive et maintenant c’est un parking qui doit être plus lucratif au vu de la queue de voitures qui attendent pour entrer. Je choisi un camping vers le Sud pour rejoindre l’aéroport plus facilement demain. Il est à 35 km. En route je repère une plage sympa éloignée de tout. Des ados remontent et je leur demande si c’est calme et peux passer la nuit. Ils confirment. Je descends et vois 2 policiers à cheval dans les dunes. Je leur pose la même question, l’un dit oui’ l’autre non, car la nuit il y a des patrouilles de police pour éviter certains trafics et il serait bon que je ne soit pas là. Ils m’indiquent un autre endroit, mais il est le long de la route. Je repars vers mon camping. Bon il n’est pas cher, pas très propre, près de la route, de la plage, de la voie ferrée et de la mosquée. Il y a un coq et des poules en liberté. Donc je m’endors avec les bouchons d’oreille !
Le 23 août,
La nuit a été plus calme que je ne le craignais. Le muezzin à 5h12 et un camion de chantier qui quittait le camping vers la demie… Je déjeune et plie pour rejoindre l’aéroport. La tablette me fais prendre l’autoroute payante. 19 DH les 40 km. Ça va. J’arrive à l’aéroport avec un peu d’avance et vais prendre un café avec un morceau de gâteau aux amandes. Je rédige la page du blog et termine juste quand Sylvie sort. Nous reprenons un café pour fêter les retrouvailles, puis nous allons dans le centre de Tanger nous balader.
Je retrouve mon placier, nous allons sur le port, puis dans la médina. En revenant vers le 4x4, je repasse à la boulangerie prendre 2 crêpes et régler mes dettes. Ensuite nous partons vers les grottes d’Hercule, que nous ne visiterons pas et ensuite vers le cap Spartel, d’où il y a un joli point de vue.
De la cap vers Tétouan et son camping à Martil, entre des immeubles et à 2 rues de la plage. Nous trouvons un place entre des tentes, sur un sol encombré de déchets plastiques et de mégots. Nous nous reposons et attendant d’aller faire un tour le long de la plage, il fait lourd et humide, le ciel est gris. C’est une cité balnéaire et il n’y a rien à faire pour des touristes comme nous ! Nous rentrons au camping, dîner léger et dodo. Enfin, nous essayons de dormir, car il y aura un vacarme jusque vers 4h00 du matin. Les gens sont là pour faire la fête, pas nous.
Le 24 août,
Le matin, les yeux fatigués, nous partons visiter la Medina. Bien sûr, nous sommes alpagués par un guide non officiel. Je négocie la visite et nous partons dans les ruelles. C’est sympa car les commerces et les touristes ne sont pas encore réveillés. Nous circulons facilement et pouvons admirer les rues couvertes, les maisons. Nous apprenons le truc pour se diriger dans la médina. Si le caniveau central a 3 bandes de pierre, il conduit vers une porte de sortie, s’il a 2 bandes, c’est une rue de moindre importance, en le suivant on rejoint un rue à 3 bandes, et s’il n’y a qu’une bande, c’est un ruelle ou une impasse.
Nous reprenons le 4x4 pour aller de l’autre côté de la médina pour visiter le musée ethnographique, mais il est fermé pour vacances. Nous partons rejoindre la route côtière pour continuer vers Al Hoceima. La route neuve ne présente aucun charme. Nous traversons des petites villes qui s’équipent pour devenir les stations de demain : large avenue le long de la plage, réverbères ouvragés peints en blanc et bleu, pas le reste ne suit pas encore…
Nous recherchons un point de chute sur IOverlander et trouvons le camp de Cala Iris, que nous rejoignons par une piste d’une dizaine de km à travers les champs de cannabis.
Le payasage est enfin sublime, la piste propre, pas de déchet qui traine. Le camping surplombe la baie et nous nous couchons baie ouverte face à la baie.
Le 25 août
Réveil face à la mer, la nuit a été super.
Nous sommes presque reposés. Nous décidons de rester une journée ici, même et surtout s’il n’y a rien à faire. Après le petit déjeuner, nous prenons les nouilles car il y a des oursins, les masques et tubas et nous allons voir les fonds marins. Quelques petits poissons, des oursins et pas grand-chose d’autre. La baignade nous fait du bien. Ensuite retour au camping puis nous allons au port en suivant la plage pour déjeuner un tajine de poisson dans un boui-boui pour 65 DH pour 2 personnes.
C’est servi avec 2 pains et sans couvert, on mange avec les bouts de pain. Ensuite on part visiter le port avec un gars rencontré au resto.
Peut être que demain matin, si on part tôt, on prendra des sardines fraiches ici. Ce sont les meilleures du Maroc. Retour au camping pour détente et partie de pétanque en 13 points. J’ai gagné. C’est normal, c’est mon jour de fête. Repas du soir en regardant les bateaux de pêche sortir du port et dodo.
Le 26 août,
Cette nuit encore, l’alarme du 4x4 s’est déclenchée toute seul alors qu’elle n’était pas en marche. Je pense que c’est le porte clés de Sylvie, dans son sac qui est sur la banquette sous des affaires qui a enclenché l’alarme. Ce soir on sortira le trousseau de clés…. Nous sommes partis vers Al Hoceima. C’était moche. Nous avons pris du pain, des gâteaux et de l’eau et sommes partis vers Taza par les petites routes vertes et les pistes. Nous débouchons sur une retenue d’eau et cherchons un coin où nous installer. Nous trouvons un piton rocheux qui domine le barrage, pour partie naturel, et qui donne sur les gorges de l’oued Ouerra. C’est magnifique. Nous sommes bien installé et commençons a préparer le repas du soir quand un policier, avec des grosses moustaches noires et un petit bonhomme arrivent à pied et nous demandent de partir car c’est interdit de camper ici. Je négocie facilement de terminer de dîner avant de partir, puis nous reprenons la piste. En descendant vers Taineste, nous nous trompons de piste et descendons dans une jolis vallée. Comme le jour est tombé, nous arrivons dans un village et je demande à un groupe d’hommes qui discutent devant une ferme un endroit pour dormir. Ils nous proposent de nous installer dans le champ ou même devant la ferme. On choisit le champ. La nuit promet d’être calme.
Le 27 août,
Ben non la nuit n’a pas été calme. Les chiens, nombreux, se sont parlés toute la nuit et celui qui était le plus près voulait avoir le dernier mot !
Nous quittons la ferme et continuons notre piste qui ne figure pas sur les GPS jusqu’à en rejoindre une connue qui nous emmène à El-Gouzat puis de là à Taza. Nous visitons la médina
puis partons voir le gouffre du Friouato. Nous arrivons pour découvrir que le gouffre est fermé depuis 3 ans pour travaux. Nous nous installons à l’ombre de quelques arbres pour faire une pause à l’ombre quand un homme vient nous rencontrer. Il s’agit de Mostapha, l’ancien guide de la grotte avec qui nous discutons. Dans un vieux guide Lonely Planet que nous avons, nous lui montrons qu’il est cité comme découvreur d’une partie de la grotte, ce qu’il confirme. Il nous indique un endroit pour passer la nuit.
Après notre petite pause, nous rejoignons tranquillement cette petite clairière que nous atteignons après avoir traversé un oued asséché. Nous sommes au milieu de chênes verts. C’est calme. Il passe de temps en temps un ou deux berbères à pied ou à dos d’âne.
Il y a une multitude de pistes étroites qui se croisent dans cette clairière. A chaque fois c’est un salut sympathique, même si nous ne parlons pas leur langue, ni eux la notre. Je fais voler le drone. Diner sous les branches.
Le 28 août,
Après une nuit, enfin, super calme et fraiche, nous repartons pour rejoindre Fès où nous arrivons en fin de matinée. Nous avons pris un café dans une petite ville sur la place du marché. Nous sommes à chaque fois les seuls européens…. A Fès, nous nous garons à la porte Bab Badouz. Un guide officiel nous aborde et pendant que je retourne au 4x4 chercher mon téléphone, Sylvie négocie un itinéraire. J’arrive pour négocier le tarif et nous le suivons dans la médina.
Nous visitons les tanneries,
un marché aux légumes, pas pour touristes, l’horloge hydraulique,
un atelier de tisserands où nous découvrons la soie végétale : la fibre d’agave. Nous visitons aussi un ancien caravansérail rénové, nous voyons le mausolée du roi Idriss, et la faculté qui date du 9ème siècle et fondée par une femme. Nous abandonnons le guide devant le musée et remontons toute la médina pour nous restaurer pas trop loin du 4x4. Ça grimpe beaucoup dans la médina. Nous quittons Fès pour faire un arrêt PQ et bières dans un Carrefour proche. En sortant, comme j’avais paramétré le GPS dans le parking souterrain, celui-ci déconne et nous fait partir dans la direction opposée. C’est après de longs km faits pour sortir de la ville que nous voyons l’erreur. Demi tour et rebelote. Nous avons malgré tout une quarantaine de km d’autoroute pour rejoindre le camping Bellevue, entre Meknès, Volubilis et Moulay-Idriss, où nous arrivons à la nuit tombée.
Nous sommes seuls. C’est cool. Nous discutons avec un Français qui réside plus ou moins ici et nous explique que ce n’est pas encire la saison touristique pour les européens car il fait trop chaud. C’est frai que nous n’en avons oas croisés beaucoup des touristes !
Le 29 août,
Levés de bonne heure et préparatifs de départ rapides car nous allons à Volubilis pour l’ouverture afin d’éviter guides et touristes. Nous sommes les premiers ! Visite du musée qui nous explique l’histoire du site puis déambulation sur le site
pour voir les vestiges de très belles demeures, de superbes mosaïques.
C’est vraiment un joli site historique, qui devait être impressionnant à l’époque romaine.
Après plus de 2 heures de visites, nous montons déjeuner à Moulay Idriss, joli village accroché à la montagne.
Il n’y a pas de touristes, donc les restaurants ne travaillent pas. Nous demandons quand même et ils acceptent de nous préparer un tajine kefta qui était très bon et copieux, pour 70DH avec la bouteille d’eau (prix pour nous deux).
Nous récupérons le 4x4 qui était garé près des ordures du marché. C’est le parking ! Une nuée de mouches est scotchée à l’antenne…. Nous repartons vers le Sud en passant Mekness sans nous y arrêter. Nous traversons des forêts de cèdres et des plaines arides. Vers Azrou, nous traversons des forêts de cèdres et de chênes verts. Nous repérons sur IOverlander un bivouac près d’un monastère. Mais il ne nous plait pas. Nous continuons la route vers Aïn Leuh et trouvons une piste qui grimpe dans les chênes et une place pour nous installer.
C’est très calme et nous voyons passer un gars sur son âne…. Le ciel se couvre, il fait bon, je m’endors pendant que Sylvie fait une aquarelle.
Le 30 août,
Après une excellente nuit sans bruit mais avec un peu de pluie, nous nous levons tranquillement. Douche fraiche le long du 4x4 puis petit déjeuner sous la surveillance d’une tribu de singes magots qui aimeraient bien partager notre petit déj.
Un bâton de marche les tient à distance. Nous rangeons et repartons le long de cette petite route forestière en direction d’Aïn Leuh où nous faisons quelques courses après un bon café. Sur la place arrivent 4 gros camping cars français, qui doivent avoir du mal sur ces routes un peu défoncées. Nous prolongeons vers les sources d’Oum er Rbia, où 40 sources d’eau douces et 7 d’eau salée se rejoignent en une cascade à flanc de montagne.
C’est très touristique. Après les sources, nos pistes vers Midelt nous font passer dans des vallées de différentes couleurs, avec des villages berbères traditionnels, des grandes cédraies,
où nous avons déjeuné des légumes du marché. C’était une très jolie route.
Nous faisons le plein des réservoirs à 8 km de Midelt, et comme la station est aussi un camping, resto, hôtel, que c’est moche autour et que l’orage gronde, on se pose là.
Le 31 août,
Comme le camping longe un verger, le matin lors de notre petit déj à l’arrière du 4x4, un monsieur vient nous voir et discuter un peu avec nous.
Je lui fais des compliments sur ses pommes. Il revient au bout de quelques minutes et nous offre 2 grosses pommes. Tout juste assez mûres mais délicieuses. Pas le même goût que nos pommes de France. Un arôme plus prononcé qui fait penser au jus de pomme façon soda. Nous traversons Midelt pour trouver une supérette mais il est trop tôt. Nous prenons la direction d’une première piste repérée sur le GPS d’après le guide Gandini. C’est une petite route touristique alternative qui doit nous conduire au cirque de Jaffar.
Nous cheminons ainsi jusqu’à l’entrée des gorges où la piste descend dans l’oued Jaffar. Nous descendons et continuons au fond des gorges.
C’est très étroit et très caillouteux.
Arrivés au ¾ des gorges, il est impossible de continuer avec le 4x4, les roches sont trop grosses et obstruent le passage. Je fais demi tour et en redescendant je pose la suspension arrière sur une grosse roche. Je sors le cric et la pelle et soulève l’arrière, puis dégage la roche en creusant dessous. Sylvie n’a pas fait de photo ! Nous pouvons repartir et sortir de l’oued et nous tentons une autre approche par une piste qui traverse l’oued, sauf qu’il faut un âne et pas un 4x4, même nommé Zita ! Nous tentons une autre voie par l’Ouest qui nous fait longer tout l’oued par l’autre rive et nous permettra de rejoindre la sortie des gorges plus facilement. Là nous faisons la rencontre d’un couple marocain qui visite la région, ils sont très sympa et malgré leur 4x4 Toyota, ils ne continuent pas plus en avant car la route de gravillons se transforme en piste étroite qui deviendra de plus en plus technique (impraticable !).
Nous continuons cependant et nous croisons un motard français sur cette piste. Il a du courage car en moto, même tout terrain, ce n’est pas facile. Nous rejoignons la route de Tounfite et allons vers la piste (route touristique sur la carte….) qui rejoint Imilchil. Les premiers km se font bien, même si à chaque oued elle est coupée par des descentes de moraines. Puis c’est la route qui est réduite de moitié car bouffée par l’oued qu’elle longe, puis des pistes de substitutions passent dans l’oued quand il n’y a plus de route. Il est bientôt 17h00 et nous nous arrêtons le long de la route avant une nouvelle traversée de moraine.
La pluie arrive mais sans orage. Sylvie est inquiète car il y a eu une trombe d’eau dans la région qui a fait beaucoup de dégâts. Et nous sommes le long de l’oued. Repas pris à l’intérieur du 4x4 et ajout d’un duvet car nous sommes à 2000 m.
Le 1er septembre,
La nuit a été calme, il s’est arrêté de pleuvoir dans la nuit et Sylvie a écouté la rivière une partie de la nuit. Moi j’ai bien dormi ! Il n’y a eu aucun passage sur la route, et pour cause, la route s’arrêtait juste après le virage enfoui sous une moraine. Personne ne passe par là. Donc nous repartons par où nous sommes arrivés et croisons 2 camions de chantier qui sont étonnés de nous voir arriver de ce côté. Nous prenons une vraie route de substitution pour rejoindre l’autre bout de la route Zéro. C’est ainsi que nomment les marocains les routes qui ne peuvent plus être empruntées…. Nous retrouvons nos points GPS après une vingtaine de km. La piste/route nous conduit vers des traces de dinosaures et autres animaux préhistoriques.
Il suffit de s’arrêter le long de la route et de chercher les traces sur de grandes parois presque verticales, qui à l’époque étaient horizontales et marécageuses. Nous prenons notre café, maison, sur une roche qui garde des traces d’oiseaux préhistoriques. Tout cela disparait au fil du temps car personne ne s’en soucie…. Nous parcourons de jolis paysages et arrivons à Imilchil.
Nous déjeunons dans un resto du guide duroutard, il était fermé mais nous prépare quand même du poulet grillé avec une salade marocaine, tomate, concombre, oignons et coriandre, le tout pelé et coupé en tout petits dés. Nous déjeunons à l’intérieur, car dehors on ne tient pas au soleil. Nous sommes à 2000m et il n’y a pas de nuage, ni de parasol…. Nous faisons le plein d’essence et d’eau et nous partons vers les lacs de Tislit, entouré de camping en devenir…. Nous poursuivons vers le lac d’Isly où nous pouvons bivouaquer.
C’est très beau. Nous nous posons là pour la soirée.
Je m’essaye même à la pêche avec les pieds dans l’eau froide pendant ¾ d’heure sans une touche.
J’appâtais à la couenne de jambon, c’est peut être pour cela ! Le soir, le vent s’est levé et l’orage est arrivé. Nous avons joué aux cartes dans notre cabane.
Le 2 septembre
Dėpart du joli lac pour quelques courses à Imichil, fruits, légumes, eau et des côtelettes de mouton à faire griller. Et puis c’est parti pour la piste GT3d de Gandini. Plein de paysages différents, forets, plaines, cols…une petite ressemblance avec l’Islande une piste sur de grandes dalles plates sans aucun repère (pas de piquets jaunes comme chez les gnomes) et avec un ciel d’orage. Pour se retrouver face à un chameau ! En chemin, visite des spectaculaires greniers d’Aoujgal à flan de falaise qui permettaient de stocker grains, laine….avec forcément des locaux qui cherchent quelques piécettes. Et aussi les puits berbères et les abreuvoirs beldi. Et puis aussi le magnifique plateau de Tagashmat pour l’arrêt café. Le temps se gâte, le coin n’est pas chouette alors on monte puis descend un long col avec un dénivelé de plus de 1000 m pour se poser à Anergui dans un gite du guide. On se gare dans le « jardin » et on décide de diner là sur la terrasse couverte. Maison typique berbère sédentarisé. Il pleut fort et il fait un peu froid. La nuit est courte car les chiens hurlent dans la vallée et le muezzine chante…le 4x4 se repose car le liquide de frein a chauffé dans la longue descente et cela ne freine plus !
Le 3 septembre
Nous comprenons comment marche le temps dans le haut Atlas, soleil le matin, gentil cumulus blancs à midi et orage le soir. Donc il faut vraiment passer les gorges et les endroits hards dans la matinée. Donc départ d’Anergui sous beau temps et direct la piste dans la gorge qui va longer l’Assif Melloul (la rivière blanche qui est en fait bien ocre) .
Et jusqu’à midi, une pelleteuse qui déblaie les éboulis de la veille, plusieurs arrêts pour vérifier le passage (trop juste, trop près de la falaise, sur des branchages pour élargir la voie…)
et puis l’ébouli récent à niveler à la pelle, les gamins qui balancent des pierres du haut de la falaise….
Sinon c’est splendide avec encore des greniers dans la falaise et les couleurs ocres et rouges.
Le chauffeur est fatigué car il faut être hyper vigilent tout le temps, on pause à 3h à la sortie de la gorge dans un oued bordé de pins d’Alep qui sentent rudement bon et au pied de la fameuse Cathédrale carrément de style roman . Nous décidons de gagner un point de bivouac directement par la route (=piste en pierres) de 40 km.
Ce coup-ci c’est un hôtel camping de luxe (eau chaude +wc) vraiment improbable en pays berbère, au milieu des maisonnettes en torchis, des ânes et des poules.
On se pose et on part en balade dans le village en commençant par la visite du grenier d’Amezray restauré, enfin l’extérieur
car pour l’intérieur c’est du sport…jolis jardins potagers le long de l’oued et des enfants qui jouent au foot et ne font pas la manche, top ! Ce soir après petite révision technique de la Zita, c’est BBQ de mouton grassouille brûlé.
Le 4 septembre
Grasse matinée jusqu’à 8 h et Sylvie levée en prems. Préparation des pistes du jour sur le beau gazon vert et les meubles en rotin de l’hôtel.
Amandes fraiches amères et pêches cueillies à l’arbre. On décide de tirer plus vite au sud en raboutant les pistes .
Aujourd’hui passage de 2 cols « tizi » à 2700
et 3000m pour oxygéner nos globules.
Traversée de la vallée pour arriver à Tarent, villages un peu plus riches (agriculture, artisanat et tourisme randonnée). La piste a pisparu au profit d’une future route gravillonnée. On s’arrête vers 16h sur un promontoire au milieu d’engins de chantier et près d’une bergerie. Le temps de mettre le auvent, l’orage gronde et la grêle dégringole.
Lecture au chaud dans la Zita. De nouveau soleil, nous sortons et un berger est apparu….suivi d’une fillette. Une fois n’est pas coutume nous offrons un caramel d’Isigny et proposons à la petite Fatima de faire de la peinture.
Elle est repartie avec son œuvre et une photo du stage peinture. De nouveau orage et grêle, ce soir soupe…..
Le 5 septembre
Bonnets obligatoires ce matin car il fait à peine 8 degrés.
Toilette de chat et c’est reparti direction les gorges du Dades. Il a tant plu que quelques travaux sont nécessaires pour déblayer les pistes. Les anciennes pistes sont remplacées dans ce coin par des routes et les pistes sont inexistantes ou bien non entretenues. On a tenté un essai mais pas moyen de ressortir de l’oued donc demi-tour.
Autour de El Kelaa, nos premiers châteaux écossais et leurs fantômes.
Café chaussettes à Boumalne Dades , courses et déjeuner tranquille dans un bon restaurant. Traversée de la vallée des roses avec les femmes et leur grand voile de dentelle noire qui leur sert de panier. Et en avant les gorges du Dades…le début est moche avec un hôtel tout les 200 m et très peu de verdure. Des mains et des pieds de singe sur la route
puis entrée dans les gorges proprement dites.
A la sortie c’est le camping , sympa en bord de l’oued. Avec de la wifi…..chouette on poste le blog. Comme d’habitude pluie de fin de soirée et orage violent. Un bruit bizarre s’amplifie et on découvre que l’oued grossit, grossit et devient un torrent boueux.
L’orage en amont a déclenché une crue. Nous , nous restons au sec !
Le 6 septembre
Direction les gorges de Todgha mais avant on sort de Dades. Pour éviter 40 km de plus nous décidons de couper par une piste qui va courir sur plusieurs dizaines de km dans des oueds, puis à flanc de montagne.
Nous avons croisé notre second touriste européen, un espagnol en moto….quel courage puis un berbère sympa en mobylette .Paysages grandioses et chaque fois différents. Déjeuner sur un grand plateau
et cours de passage de pistes effondrées pour moi.
Retour sur la route et passage par les gorges très touristiques. Nos premiers chinois, vendeurs de babioles et palmiers. Ici les femmes ont toutes un voile de dentelle blanche. Nous arrivons à Tineghir au dessus d’une immense palmeraie et nous nous garons sur un point de vue.
Rencontre avec 2 motards français partis de Dakar en moto et remontant en France.
Partage sympa sur les voyages. C’est reparti vers Nekob par les pistes. On se gare pour la nuit près d’un village et un petit groupe d’enfants rapplique aussitôt dont certains sont un peu couillons…. Comme d’habitude ils demandent des bonbons, des stylos, des dirhams, et il y en a même un qui demande de l’or ! Je commence à discuter avec le plus grand qui parle un peu français et sors la carte pour leur montrer le parcours que nous avons fait, l’étale par terre. A ce moment un des petits, le plus teigneux, s’empare de la carte et part en courant, je lui courre après en gueulant et il lâche la carte. Ils reviennent quémander et j’entends qu’ils ont repéré la tablette sur laquelle Sylvie rédige le blog. Nous les ignorons. C’est au moment où je vois le petit teigneux prendre des cailloux que nous décidons de plier bagage rapidement avant qu’ils ne caillassent le 4x4. On se pose finalement à la tombée de la nuit sur une petite piste de chantier en haut d’une montagne. Une visite de 2 jeunes en moto et c’est une nuit sous un grand vent.
Le 7 septembre
Levés à l’aube, nous déjeunons tranquilles en maugréant sur la plaie du Maroc LES MOMES. Cela est dommage, cela gâche un peu les visites. Après une descente dans la vallée vers Nekob, c’est la remontée de la plus grande palmeraie d’Afrique après celle du Nil. Achat sur la route d’une boite de dattes et arrêt pour visiter un ksar (village fortifié) et son petit musée Arts et Traditions de Tissergate.
C’est top et le remplaçant du guide du musée est gentil. Il nous cueille des dattes fraiches hyper sucrées.
Puis Zagora ou Loic discute technique 4x4 avec un mécano bien avisé. Petit graissage de quelques roulements pour lui faire plaisir et déjeuner dans un hôtel restau calme, joli au milieu des dattiers. Tagine de fruits et couscous avant de rejoindre le camping au milieu de la palmeraie,
accueil avec tapis berbère’ table et thé à la menthe. Hamacs et sieste. Balade jusqu’au village d Amerzouk à pied par la palmeraie, c’est frais ( il fait tout de même 40 degrés).
Visite de la plus vielle synagogue du Maroc avec un jeune qui s’est déclaré notre guide et qui nous emmène chez son père antiquaire….un joli collier pour moi et un chèche bleu touareg pour Loïc, vendus !
Le 8 septembre
Nuit chaude avec les palmiers qui s’agitent doucement. Camping de ville super came et le patron très gentil. Départ vers la fameuse dune de Tinefou on s’est même pas arrêté tellement elle est miteuse. Retour à Zagora pour joindre Ouarzazate par oued Drâa. Grande ville et sur les conseils de mon stagiaire visite du musée du cinéma :décors de vieux et récents films.
Oupa Jones
Ce n’est pas Universal studios mais c’était sympa. Puis camping municipal, on est comme d’hab tout seul sur un très grand terrain. Diner en ville, avec quelques touristes, en terrasse avec vue sur la ville et les cigognes. Retour à oied parle paseo noir de monde, c est la fête , il y aura des percussions lancinantes jusqu’à bien tard dans la nuit. Loïc a mis ses bouchons d’oreilles, moi la musique me berce ….
Le 9 septembre
Avant de partir, des français marocains nous donnent croissants, pain, légumes…ils repartent à Paris ce jour. Sympa !
A ne pas manquer sur tous les guides et à 35 km de Ouarzazate , le ksar de Aït -Benhaddou.
Avant d attaquer la grimpette, un petit remontant caffeiné à Bagdad Café
et traversée de l’oued sur des sacs de sable pour rejoindre la vieille ville restaurée par l’Unesco.
Rien sinon la jonction Ouarzazate vers Oulad Beril via la vallée du safran par la RN10.
Joli bivouac au bord d’un lac de barrage, entre des lauriers roses et dans le silence absolu, luxe !
Le 10 septembre
Réveil au bord du lac, le temps est couvert. Pas un bruit cette nuit sauf un chien ou chacal bien au loin. Fin prêts pour la GT4 à l’endroit, nous rejoignons la piste pour le début de la galère : inconsistances des 2 premiers points du guide, la route dans les vergers et les arganiers, les canaux d’irrigation en terre très bucoliques mais la route s’éloigne beaucoup des points , on a suivi un camion citerne, traverser des villages super étroits, déplacer poules moutons et ânes pour passer….au final on retrouve la piste mais arrêt brutal après quelques km sur un chemin non entretenu avec les épines d’arganiers
et les grosses pierres : la traversée d’un oued est impossible avec un saut dex1m30, la Zita est fortiche mais tout de même.
Demi-tour, café pour reprendre de l’energie et on jette l’éponge. Cela sera Agadir direct ! Cela a bien changé depuis que Loïc est venu avec son pétrolier. Bonne bière en bord de mer avec les touristes du club Med,
traversée de la « pauvre » vallée aux oiseaux , glace locale aux dattes et parfum gâteau marocain et on repart vers Taghazout, spot marocain de surf. Joli camping sur les falaises face à la mer. Dîner au village au clair de lune
et dodo près d’un chameau.
Le 11 septembre
Comme décidé nous démarrons la journée par une baignade dans l’océan.
Nous emportons palmes et tubas mais cela sera inutile car il y a de grosses vagues régulières avec sable et écume ! La température est bonne et personne sur la plage. Ensuite un petit nettoyage des panneaux solaires,
un café bien serré et nous partons pour nous poser à quelques kms en montagne dans un joli relai 4x4 avec piscine, jardin fleuri . C’est journée farniente. En passant à Agadir, j’achète quelques bananes à l’un des nombreux vendeurs de bananes, car elles sont produites ici.
La nuit avec la musique berbère dans le village voisin et surtout LES CHIENS qui comme d’habitude dorment la journée et discutent entre eux toutes la nuit.
Le 12 septembre
C’est le début du GT1 qui va nous conduire à Essaouira par la montagne. Pas de problème de guidage cette fois même si nous avons fait 2 retours en arrière. Très jolie ballade mais trialisante et technique pour le chauffeur.
Canyons, pistes étroites, virages en épingle, beaucoup de pierres, terres blanches, puis rouges puis jaunes….de belles oasis au détour d’un canyon avec son lot de femmes lourdement chargées de bois et feuillages….
un village bien entretenu avec muret de pierres sèches, mosquée beldi, source aménagée, zone de battage…. Et chouette zone de piquenique sous des arganiers et auprès d’un point d’eau pour les bêtes mais à sec !
Passage sur des zones de traces de dinosaures. Nous en cherchons en vain. Nous ne sommes peut être pas au bon endroit ? Ce soir bivouac à 1700 m au milieu de la garrigue et des chèvres.
Nous écoutons le silence avec un plaisir certain !
Le 13 septembre
Super nuit .
On repart plein d’énergie sur le chemin avec aujourd’hui une petite boucle vers un rucher traditionnel.
Très beaux paysages et encore différents avec notamment une piste dans une fine poussière rouge avec genévriers ancestraux et arganiers. Les villages sont bien entretenus tout comme les jardins et vergers.
La température est entre 20 et 30 avec une jolie brise agréable. La piste vers le rucher est longue, cassante et à flanc de paroi à pic parfois. Vertigineux. Le rucher est impressionnant en termes de dimensions et de technique mais semble à l’abandon. Cela a été compliqué de le rejoindre à pied par les jardins et les petits canaux d’irrigation. Le retour vers la piste d’origine nous fait refaire à l’envers une bonne vingtaine de km. Déjeuner sous un vieux genévrier avec le passage d’un jeune homme en marche depuis Marrakech …courageux le garçon…. La route est longue pour atteindre le point de bivouac pour la nuit, avec arrêt dans le souk d’un douar pour acheter légumes, pain et lait.
Tout le monde nous regarde bizarrement, il ne doit pas y avoir souvent d’européens ici. Un jeune homme nous propose même de traduire pour acheter les fruits et les enfants qui nous suivent à la trace n’osent pas nous aborder. Premier contrôle de police mais plus pour entamer la causette. Et c’est reparti sur les pistes envahies d’hommes à dos de mulets qui reviennent du souk du vendredi.
Il y en a un, assis sur son âne, qui porte sur ses genoux un panier avec une chèvre vivante dedans. Nous faisons une quinzaine de km pour trouver le point de bivouac noté dans le guide, c’est plus caillouteux mais nous trouvons un endroit derrière un gros genévrier qui nous protège du regard de la piste, même si il ne passe que quelques ânes… Bières et cahouètes pour fêter la grosse journée, pâté breton et pain marocain, yaourt grec et pomme du marché avant de fermer le 4x4.
Le 14 septembre
Bonne nuit et petit dèj au calme. On repart dans la pampa, aujourd’hui cela sera un petit arrêt à la coopérative des femmes de Tamoute qui prépare la fameuse huile d’argan. Beaucoup de coopératives dans le coin mais celle-ci a 15 ans , a été inaugurée par le roi, grande fierté. Nous sommes accueillis par 2 jeunes femmes qui nous font la visite des ateliers. C’est bien manuel, ultra propre , joliment arrangé. E t il y a même une crèche pour les petits. Quelques achats, un thé avec huile d’argan alimentaire et nutella local proposé par nos guides en leur compagnie. On repart pour 2 heures d’une route cassante, ‘orangjna’ et fatigante pour tous les 2. La piste de guide a été modifiée, ce qui nous vaut quelques allers et retours. On s’arrête à 20 km d’Essaouira dans un camping . Douche et on repart visiter la ville bleue. Médina en bord de mer, nombreuses échoppes mais pas trop de sollicitations. On ne trouve pas le resto que l’on avait identifié mais nous dînons bien dans un minuscule resto tenu par un patron sympa.
Le 15 septembre
Démarrage tranquille, c’est la seconde fois que nous restons 2 nuits au même endroit.
Nous allons approfondir notre visite d’Essaouira. Mais avant comme nous le faisons à chaque fin de raid un grand nettoyage de la Zita s’impose. Elle est couverte de la poussière de toutes les terres traversées , soit multicolore ! Donc arrêt de 30 min dans un garage qui nous fait l’extérieur pendant que nous avalons 2 expressos au soleil. Puis tour de la muraille par les coins non touristiques,
traversée de la médina dans la partie herbes et poulets en faisant attention à ne pas marcher avec mes sandales dans les rigoles de sang, car ici on égorge sur place ! Sur le marché aux poissons, Loic nous trouve 2 place dans un bouiboui qui grille le poisson acheté à l’étal d’en face en fonction de la commande.
Surprenant, nous sommes encore les seuls européens. Les sardines sont très bonnes , on mange avec les doigts, et tout le monde bien sympa. C’est 15h, nous allons au port voir les pêcheurs qui vendent le poisson à la porte de la marine.
Pittoresque, le Saint Malo local….sur la grande plage il y a même un coin lecture /bibliothèque c’est Scionouirra . Retour camping et farniente avec la piscine, les paons et paonnes,
un poisson au bbq, genre grosse dorade rose et rattrapage du blog.
Réservation pour une nuit en riad à Marrakech, cela serait dommage de passer à côté.
Le 16 septembre
Départ d’Essaouira après un petit déj avec les paons,
et direction Safi, le long de la côte. C’est plutôt moche avec peu d’accès à la mer.
Safi est un gros centre industriel (potasse….). On croirait arriver au Havre avec ses grandes cheminées, les fumerolles de vapeur et les odeurs de chimie. En centre ville nous trouvons une place à l’ombre. Moi je suis patraque alors je reste dormir dans le 4x4 pendant que Loic entre dans la médina visiter le petit du musée. Le musée est fermé mais je croise à nouveau un gars qui nous a indiqué le parking, c’est le patron d’un atelier de poterie. Bien sur, il m’emmène visiter son, ou plutôt ses ateliers sur la colline des potiers. C’est un dédale d’ateliers où ils tournent la terre, la moule, la décore, la grave, la cuise pour en faire toutes les belles poteries que l’on trouve dans les magasins. J’ai vu des artistes, car il faut de 5 à 7 ans pour maîtriser l’art de décorer, à main levée, les plats et assiettes. Je n’ai pas fait de photo, c’était juste le plaisir des yeux. Nous quittons Safi vers le nord en passant devant de belles écoles d’enseignement supérieur. Ensuite recherche d’un bivouac loin des chiens marocains chanteurs. Pas gagné, peu d’accès, côte accore et moche. Au final après un repérage à pied, on rejoint une pistounette entre mer et potagers à l’abris de falaises. C’est super joli, quelques pêcheurs et bien tranquille.
Juste le bruit du ressac, assez violent. Tout est pastel, rose, ocre et bleu.
Les cailloux ressemblent à des os de dinosaures.
Pas de rayon vert ce soir mais nous y avons cru.
Cela aurait pu faire un doublé avec l’Islande l’an passé.
Le 17 septembre,
Aujourd’hui on a décidé de ne pas faire grand-chose. Ça commence par un petit déjeuner tranquille au soleil.
Un jeune paysan, pieds nus, vient nous voir pour demander si nous avons des chaussures à lui donner ou des vêtements. Devant notre refus, il repart comme il était venu en souriant. Quelques minutes plus tard, un homme arrive avec un sac et nous donne 4 tomates, qui poussent juste à côté de nous, il veut même nous donner un demi pain que nous refusons. Il nous demande des cigarettes, mais comme nous ne fumons pas, il repart. Après le petit déj. nous descendons à la plage et allons voir les pêcheurs.
Ils sont sur les rochers et l’un d’eux descend dans un trou d’eau et fouille le sable des 2 mains. Je vais discuter avec eux,
ils cherchent des vers pour leurs appâts pour la pêche à la ligne qu’ils font la nuit. Ils attrapent du loup, du sar, de la dorade royale. L’un me dit qu’il aurait du nous prévenir hier soir, car il y a des scorpions. Ils ne sortent que la nuit et je le rassure en lui disant que nous le savons. L’eau est claire et les pierres plates très bizarres avec plein d’essaims de moules. La matinée se passe comme ça.
Ensuite nous préparons une ratatouille qui accompagnera deux belles tranches de gigot grillées au barbecue.
Le jeune homme de ce matin revient nous voir pendant le repas et comme il voit le rosé sur la table, il nous fait comprendre qu’il en boirait bien un verre. Je lui sers, et il s’accroupit près de la table pour déguster son rosé. On essaie de discuter, lui en arabe et nous en français. Ce n’est pas facile mais on comprend qu’il a 2 enfants et que le plus grand a 5 ans. Quand je sors le fromage, il m’en demande un bout. Je lui en coupe la moitié que je lui emballe. Il retourne ainsi dans son champ. Après ce succulent repas, pendant que Sylvie fait la vaisselle, je vais vider les braises dans la mer. Il est temps de nous mettre en route. Nous tirons vers Marrakech par des petites routes bordées de très vieux eucalyptus,
en travaux. Ici les parcelles sont entourées de murs de pierres sèches ocres clair et tout le monde utilise la carriole attelée pour bouger.
Nous nous arrêtons dans un patelin pour acheter du pain et du raisin dans la rue, au milieu des carrioles, des mobylettes, camionnettes et de tous les collégiens qui viennent de sortir de classe. Puis vers 16h00 à 80 km de l’arrivée, nous prenons une piste à gauche et cherchons un endroit pour bivouaquer. Nous trouvons une ancienne ferme en ruine devant laquelle nous nous installons. Il y a beaucoup de vent et c’est très calme. Nous sommes sur un plateau agricole de champs labourés à perte de vue. Il n’y a que le bruit lointain d’un tracteur au travail. Ça nous change du ressac des nuits précédentes. Pendant que je rédige cet article, une voiture qui est passée il y a ¼ d’heure, repasse et s’arrête. Un jeune homme en sort avec une baguette fraiche et nous l’offre. Je le remercie ainsi que son père qui conduisait. C’est la journée des cadeaux, c’est le Maroc !
Le 18 septembre,
Il y a eu du vent toute la nuit plus ou moins fort. Le 4x4 était bercé.
Ce matin, il y a de la rosée dessus et beaucoup d’humidité à l’intérieur. Le soleil qui se lève va sécher tout ça. Douche fraiche le long du 4x4 après le petit déjeuner. Puis nous partons vers Marrakech qui est à un peu plus d’une heure de route. Nous arrivons près du jardin Majorelle et trouvons facilement à nous garer dans une petite rue à proximité. Le placeur ne nous voit pas arriver et nous ne lui devons rien. Il y a une queue d’une heure aux guichets d’entrée au jardin. Nous allons prendre un café à côté et nous décidons d’aller plutôt visiter le musée de la photographie. Nous reprenons Zita et faisons le tour de la médina pour rejoindre le musée.
Nous nous garons au fond d’une impasse et rejoignons le musée par les ruelles de la médina. C’est une très jolie exposition de photos anciennes du Maroc dont des autochromes très rares et fragiles. Comme il y a un restaurant en terrasse, nous y déjeunons en admirant les toits de Marrakech. Nous rejoignons Zita et nous sommes abordé par un jeune homme qui veut absolument nous guider en nous expliquant que le musée est fermé… Je le rembarre. Lorsque nous arrivons à la voiture, il nous rejoint et prétend être le gardien du parking et demande à être payé. Je l’envoie ch… pour m’en débarrasser. Nous repartons dans une circulation anarchique vers le riad. J’ai reçu du propriétaire un message avec une photo google de l’emplacement d’un parking gardé 24h/24h. Nous y arrivons et il est tout petit et situé dans la muraille et encombré de charrettes de marchands de figues de barbarie. Je me gare difficilement et nous payons cher cet emplacement. En arrivant au riad, le propriétaire à qui j’explique que son parking n’est pas top, me dit que c’est des places dans la rue qu’il indiquait et qui sont aussi gardées ….et moins chères. Le riad est un joli endroit sur 3 niveaux avec la fameuse cour carrée,
la fontaine centrale et les 4 agrumes. Notre chambre est sur la terrasse. Nous nous installons et allons aux jardin Majorelle à pied. Déception, trop de bambous, le sol entièrement recouvert de fin gravier .
Nous avons tout de même capturé quelques idées pour la maison ! Ensuite nous rejoignons le centre ville en passant par la banque pour faire le plein de Dirhams.il fait très chaud. La ville est toute plate et l’Atlas est bien loin. Nous visitons le cyber-jardin qui est très sympa.
Puis nous poursuivons jusqu’à El Koutoubia, la vieille mosquée et ses jardins.
Puis nous revenons vers le riad pour nous rafraichir à la piscine et nous changer pour aller dîner en ville. Nous nous restaurons en terrasse tout près de la place Djemaa El Fna où nous irons faire un tour vers 23h00. Il y a plein d’attrapes touristes et Sylvie se fait prendre par le bras et tatouer au henné sur le poignet. Difficile de se débarrasser de la tatoueuse. Nous rentrons au riad bien épuisés après 25 km de marche dans Marrakech.
Le 19 septembre
Grasse matinée, petit dèj copieux dans le jardin. Ce sera visite du palais Bahia pour se faire une idée d’une TRES TRES riche maison.
Et c’est carrément fastueux, décoré avec minutie , coloré, aéré, avec des portes en cèdre qui sentent bon,
des zelliges partout, seulement 166 pièces !
Déjeuner tardif à côté dans un grand resto (cela ne se voit pas de l’extérieur).
Super pastilla poulet amandes. Viande et dessert dans le même met, miam. La aussi c’est grand avec des galeries, une terrasse, une grande salle pour les bus à touristes et tout joliment décoré. Puis sortie de la ville vers le camping. Et là, pour la première fois nous voyons la sœur jumelle de Zita, même couleur, même équipements, même drapeau national qui flotte au vent version teutonne.
Improbable, son maitre doit un être un jumeau de Loïc. On verra ce soir ! En attendant sac prêt pour le retour à Paris et baignade dans la chouette piscine….
nous sommes en train de nous habituer….on dira que c’est pour la rééducation de Loïc !
Le 20 septembre,
Hier soir nos voisins sont rentrés tard et nous n’avons pas discuté avec eux de leur « Zita ». Dommage. Ce matin le réveil a sonné à 6h00 car nous devons être à l’aéroport vers 7h00.
Dur ! Levés en silence, nous fermons le 4x4 et quittons le camping à presque 7h00. Il faut une quinzaine de minutes pour rejoindre le terminal. Après un expresso + pain au chocolat, Sylvie s’enregistre et rejoint les différents contrôles.
Moi je quitte Marrakech en direction de El Jadida, qui veut dire La Nouvelle. Vers 10h00, je quitte la nationale pour grimper sur une colline faire une pause avec un thé et un gâteau sec. Je passe par 2 souks au bestiaux avec vente de paille de gros camions vers des charrettes tirées par des ânes.
J’arrive à El Jadida sur le coup de midi. Je visite le petit fort portugais. Le tour est vite fait. De jolis remparts, 2 églises transformées en restaurant et en théâtre.
Ensuite je pars vers le marché car j’ai envie de brochettes en sandwich. Je ne trouve que des tajines. Je me rabats vers un tacos qui est très bon. Je déambule sur le port de pêche en mangeant mon tacos. Il y a des sardines grillées dans des gargottes de rue.
Tant pis. Je remonte en ville pour un thé à la menthe histoire de voir où je vais poursuivre mon chemin. Ce sera vers Azemmour.
Jolie bourgade sur le fleuve Oum er Rbia avec une petite médina sans touriste, des murs joliment tagués,
une promenade le long du fleuve.
Je rejoins le 4x4, et le placier me demande de le payer. Je lui dit que j’ai déjà donné à un jeune en gilet jaune et chapeau de paille. Il me dit qu’il arnaque les touristes comme ça et qu’il n’est pas placier, il profite de l’inattention de ceux-ci. J’ai repéré un bivouac à une quinzaine de km dans les dunes près d’une très grande plage. Je m’y rend, et comme le coin n’est pas très beau, je continue un peu plus loin sur une piste qui longe la plage. Je trouve un endroit sympa avec des traces de pneus. J’y vais avec Zita, et comme c’est moins bien que ce que je pensais, je repars en marche arrière et je m’ensable !
C’est la première fois avec ce véhicule. Pas de panique, je sors la pelle et les plaques à sable, les « gaufres ». Et au boulot, je dégage les roues arrières pour mettre les plaques, dégage un rigole entre les roues avant et arrières, vitesses courtes, marche arrière, une petite prière et j’accélère en recule sans m’arrêter jusqu’au sable dur. Je vais à pied récupérer mon matériel. C’est sportif ! Je trouve malgré tout un coin un peu plus loin, mais je ne m’engage pas trop dans le sable…..
Après une bonne rasade d’eau fraiche, je m’installe et change les draps avant d’aller voir la mer.
Je rentre faire le blog et après relax. Demain je visite Casa.
Le 21 septembre
Je quitte mon bivouac après une nuit excellente, sans bruit autre que la mer que j’entends au loin. Ce matin il faisait un peu frais. Je suis descendu chercher le duvet et me suis remis dessous en attendant que le jour se lève. Petit déj à l’arrière sans mettre la table et je plie le toit pour rejoindre la grande mosquée de Casablanca. Le minaret fait 200 m de haut,
la salle des prières 200 x 100 x 65 m.
Et le toit s’ouvre pour laisser l’air entrer ! Comme dit le guide, c’est une mosquée cabriolet. Portes en titane de plusieurs tonnes pour résister à la corrosion,
marbres du Maroc, boiseries en cèdre, stucs, zelliges et tadelaks réalisés par des centaines d’artisans.
Ça en jette ! Coût proche d’un milliard de US$.... Bon après cela je vais me garer dans le quartier du vieux marché, parce qu’il y a une banque BMCI (BNP), qu’il y a un bouiboui pour déjeuner et qu’il y a aussi une agence Inwi, pour changer de carte tél, la mienne expirant à minuit. Comme j’arrive trop tard à l’agence Inwi qui ferme à 13h00, il est moins 1. Mais ici ils ferment un peu avant et je m’apercevrais qu’ils ouvrent un peu après… Pour passer le temps je vais déjeuner dans le « snack » conseillé par le Routard. Boulettes de viandes grillées, frites, sauces, salade marocaine et 50 cl d’eau pour 39 DH. Qui fait mieux ? Ensuite direction la médina, je traine dans les ruelles et un gars vient discuter avec moi et bien sur m’emmène chez un marchand de cuirs. Ça tombe bien, je lui prends un petit porte monnaie à 40 DH pour remplacer celui que j’ai perdu à Marrakech. C’est pas la vente du siècle, mais il me donne sa carte de visite. Pour ceux qui liront c’est chez Ahmed Lemghari, Bazar Agadir. Je continue mes déambulations dans la médina et en ressort pour aller prendre un thé à la menthe. Le tour des murailles Par l’extérieur est aussi intéressant.
Je rejoins l’agence Inwi et attends l’ouverture. J’en profite pour acheter quelques patisseries orientales pour le blog de ce soir. J’en ai déjà mangé deux… La fille ouvre enfin sa boutique, m’installe la carte et referme la boutique. J’essaie d’appeler pour voir si ça fonctionne et que dalle, juste un message en arabe que je ne comprends pas. J’attendrais 20 min pour qu’elle rouvre son agence et qu’elle me dise qu’il fallait recharger la carte….. Grrrr ! Maintenant que ça fonctionne, je par visiter Notre Dame de Lourdes. Je me gare dans la rue qui longe l’église et lorsque je descend du 4x4, je demande à un gardien devant une société ou est l’église, il me montre un bâtiment en béton. C’est ça l’église.
Je fait le tour et entre la visiter. A l’intérieur c’est magnifique, 800 m2 de vitraux en verre épais et béton éclairent la nef.
Des chanteurs répètent et le son emplit l’église.
A l’extérieur il y a même une réplique de la grotte… Je quitte Casa par l’autoroute pour remonter vers Tanger. J’ai repéré un bivouac sur une plage. En arrivant, la piste a été refaite et il n’y a plus d’accès. Je rejoins un autre point, mais c’est sur un parking d’immeubles en construction, un truc pour camping-cars ! Je continue vers un camping annoncé très cher, 160 DH… et c’est vraiment ça. Il a une piscine, des beaux sanitaires des gardiens et du bruit…. Est-ce que ça les vaut ? Comme il est 19h00, je cède, car je ne veux pas chercher un coin dans la nuit. Je dîne et rédige ce blog en dégustant mes gâteaux avec un coup de rosé. Je poste le tout, prends une douche et dodo avec le bouchons d’oreilles.
Le 22 septembre,
Cette nuit n’a pas été trop bruyante avec les bouchons, mais comme je les enlève en cours de nuit, ce matin à 5h45, le muezzin m’a réveillé. Il faut dire que la mosquée est à côté du camping. Je me suis levé, j’ai déjeuné et je suis parti. J’ai même dû enlever la chaîne qui fermait l’entrée pour sortir car je n’ai pas trouvé le gardien ! Ensuite direction Tanger Med. C’est le nouveau port à une vingtaine de km au Nord de la ville. En cours de route je prends mon café dans un petit bistrot le long de la route. Je suis content car j’ai trouvé sans le faire exprès, la façon d’éviter les autoroutes à péage avec la tablette. Je remonte par la nationale. Je passe devant des salines, loin de la mer.
Puis sur un souk où il se vend du film plastique au km2.
Ensuite je roule jusqu’à Tanger où une petite pluie se met à tomber. Les routes et rues deviennent très glissantes, heureusement que l’ABS et l’antipatinage sont là, sinon je crois que j’aurai eu un accrochage dans la circulation. A l’entrée de Tanger, les stations services sont du côté sortant, je mise sur la sortie de Tanger pour faire le plein. Mais le GPS en décide autrement et le fait quitter la ville par des petites routes. Ce sra pour l’Espagne. J’arrive à midi sur le port, et comme j’ai un billet Open, je prends le bateau en partance à 13h00.
C’est bien joué. En arrivant à Algeciras, je me dirige vers une station sur la route de Gibraltar que je veux visiter, le super est plus cher qu’au Maroc. Dommage. Je me rends à Gibraltar
et me mets dans la file d’attente pour passer la frontière. Et oui, les anglais….. Ça traine une grosse demi heure car les gibraltariens rentent de week-end.
J’avais oublié qu’on est dimanche. En attendant je feuillette le Routard qui m’informe que le téléphérique pour grimper sur le rocher est fermé.,. le dimanche. Tant pis, je fais le tour du caillou et passe même dedans.
À la pointe sud une mosquée et quand je sors pour la photographier,
le muezzin démarre sa prière… je suis poursuivi !! Un petit Union Jack flotte à la point du caillou.
Comme c’est anglais, tout est « Sunday Closed ». Quelques photos et je ressors en repassant la frontière, un peu plus vite. C’est amusant car on doit traverser la piste d’aviation.
Il y a un feu et une barrière, si un avion doit atterrir ou décoller. Après je rejoins un point de bivouac trouvé sur iOverlander. C’est sur la plage et super calme.
Je rédige le blog à la nuit tombée et doit me réfugier dans le 4x4 car des petites bestioles me piquent les jambes. Des moustiques de mer ??
Le 23 septembre,
Cette nuit le vent s’est levé et a fait claquer la toile de la tente. Ça m’a réveillé à 5h30. Je suis sorti pi… et suis retourné me coucher et lire un peu. Après j’ai dormi jusqu’à 8h15. Le soleil brillait déjà !
J’ai quitté la plage de Santa Clara ou plus précisément la playa de la Atunara vers Valencia qui est à 780 km… Donc journée autoroute avec pauses café, puis déjeuner ou il y a eu une orgie de cochon, après 1 mois au Maroc…. Bocadillo lomo, jamon y queso.
Ensuite pose à Murcia pour remplir le frigo, j’ai pris une grillade de bœuf et où je me suis posé les barbecues sont interdits. Ils ont même cassé ceux en pierre !
Ce sera à la poêle. Pas grand-chose à raconter sur cette longue route de 550 km. Souvent tout seul avec de grands paysages.
Ah, si, la ventouse du support de tablette s’est cassé.
Donc opération collage ce soir pour repartir demain sans avoir la tablette sur les genoux.
Ce soir, j’entends le trafic sur l’autoroute, malgré les arbres et la colline. Il faudrait que le vent tourne….
Le 24 septembre,
Bon pour le vent c’est raté, il n’y en avait pas et le bruit de fond de l’autoroute est resté. J’ai bien dormi malgré tout. J’avais laissé mon linge propre étendu sur le fil dehors, mais avec la rosée du matin, tout était aussi mouillé que lorsque je l’ai essoré hier. Avant de partir je l’étends dans le 4x4, ça séchera en roulant. Direction Valence où j’arrive vers 10h45. Je cherche un office du tourisme et j’en trouve un sur la plage.
Je le mets dans le GPS et vamos a la playa. En arrivant, je me gare un peu difficilement et vais voir l’office. Bigre, il n’est pas là où c’est indiqué… Je le renseigne dans un bistrot, la serveuse me dit qu’il est plus loin. Je suis la plage et le trouve enfin. Il est fermé depuis le 15 septembre. Je scanne le code de l’office et trouve l’adresse du principal, à la mairie. Cool ! Et ben non, il y a presque 6 km pour le rejoindre. Je reprends Zita et vamos a el centro del ciudad. Sauf que là, pas moyen de se garer. Je trouve une place libre réservée aux véhicules officiels, je me gare et cours à l’office du tourisme. Je récupère un plan et quelques infos sur ce qu’il faut voir, et surtout où me garer. Je fonce au 4x4, et pas de PV. Je repars vers les boulevards extérieurs où je peux me garer. Je tourne 45 minutes pour trouver une place. Je ne dois pas être le seul à connaître le coin !
Je rejoins le centre ville à pied, casse la croûte dans un bistrot d’un bocadillo aux supions.
C’est original et bon. Après en allant voir la cathédrale, je prends mon dessert, une glace. Miam. Elle est grosse et je fait tranquillement le tour de la cathédrale pour en venir à bout.
Je rentre pour visiter et suis arrêté par le tarif. 8 Euros l’entrée. Je ressors et déambule vers le marché couvert.
J’y arrive 30 min avant la fermeture et les commerçants remballent leurs marchandises. C’est quand même très beau.
Ensuite direction la mairie qui se visite gratuitement. Mais voila, ils ferment à 14h45 et j’arrive trop tard. Je retourne voir Zita et règle le GPS sur la prochaine étape, la France. Je quitte Valence ave c un peu de regrets, ne pas avoir visité les beaux ouvrages faits pour concurrencer Barcelone et qui ont ruinés la région. Je cherche un bivouac dans iOverlander et trouve un joli coin au bord du lac de Ribesalte.
Calme et ombre. Tout ce qu’il faut car à Valence il faisait 31,5°C.
En y arrivant je passe par Onda. Je leur dis que j’ai une Uzuki, mais je ne suis pas compris. Ce qui est impressionnant, c’est une vallée d’usines de grès et de céramiques. Sur plusieurs km, elles sont les unes à côté des autres. Le choix doit être difficile.
Le 25 septembre,
La nuit a été superbe de silence, à part le ploc des poissons qui vont à la surface, le tic tac de ma montre et une chouette vers 4h00 ce matin. Une vraie nuit calme. Levé avec le soleil, qui n’a pas encore franchit la montagne, mais dont on voit le halo,
je déjeune et fait mes mouvements d’épaule. Ces derniers temps, j’ai un peu oublié. Il est temps de rentrer pour retourner chez le kiné !
Ensuite, la tablette me propose une route sympa, qui ne passe pas par Barcelone, pour rejoindre Toulouse. Elle remonte par Lerida et Vielha et fait passer les Pyrénées par la val d’Aran.
Je roule à travers d’immenses vergers, tous les fruits sont là, ou sont déjà cueillis…. Des millions d’arbres sur 200 km de long.
Cette route me rapproche des basses températures, je dois remonter ma vitre dans l’après midi car ça caille dans la voiture. Je ne vais quand même pas mettre une polaire ou du chauffage ! Ce matin à 9h00, j’avais déjà presque 22 et à midi j’ai mangé au soleil, et heureusement qu’il y avait une caña pour me rafraichir. Ce soir je me suis posé au col de Bonansa, pas celui du ranch… Il y a des balades à faire, mais il est un peu tard, j’en fais une petite dont le parcours est adapté PMR.
Ça débouche sur un mirador d’où on a une belle vue sur la vallée. Les nuages sont épais et noirs, mais d’après la météo locale il ne devrait pas pleuvoir.
Inch Allah ! Comme ils disent dans le Sud. J’ai trouvé un coin sympa où je vais pouvoir prendre ma douche tranquille. Hier, il y avait un fourgon en vue, donc pas de douche à poil dehors. Ce sont les petits aléas de la vie dehors mais c’est tellement bien.
Le 26 septembre,
Ce matin levé de bonne heure. J’ai mis le chauffage une dizaine de minutes avant de sortir de la couette et du duvet. 2 couches étaient nécessaires cette nuit car à 1300 m il fait frisquet. Hier soir pour la douche dehors, avec l’eau chaude ça allait, sauf lors des risées de vent. Je prépare le thé pendant que le soleil émerge de sa couette.
Je pars vers 8h00, il fait 8°C. Heureusement que la température est remontée rapidement. Je remonte, moi aussi, le val d’Aran. C’est très vert et passe la frontière.
Ensuite la direction vers Toulouse me fait passer par des petites routes assez jolies. Par contre, elles ne passent pas devant des bistrots…. C’est à Lombez, au nom charmant que je prendrais mon café du matin.
J’arrive à Toulouse un peu en avance pour mon rendez vous et vais faire le plein à Carrefour. Et au dessus des gares à chariot, passe une baleine volante !
Je quitte Toulouse en début d’après midi et roule vers l’Ouest. J’ai repéré, sur Google maps, un lac avec un chemin qui le contourne. Comme je n’ai pas mieux sur iOverlander, je m’y rends. J’aviserai en arrivant. C’est le lac de Montpardiac. Je prends un chemin qui fait le tour du lac et trouve un coin paumé pour m’installer, loin des voitures et du bruit.
Il n’y a que le bruit des oiseaux et de cormorans qui se sont perdus ici, comme moi !
Et aussi des poissons qui font surface. Les cormorans sont là pour eux….
Le 27 septembre,
Ce matin, le temps est légèrement brumeux au dessus du lac.
C’est très beau. J’entends quelques oiseaux plonger chercher leur petit déjeuner pendant que je prépare le mien.
Je quitte mon petit chemin pour revenir un peu sur mes pas car hier soir j’ai appris qu’un de mes copains d’école habite à 60 km de mon bivouac.
Après un bon déjeuner sur la terrasse de sa jolie maison, je pars vers Mont de Marsan, terminus officieux de ce voyage.
Je vous dis donc : Au prochain voyage .
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